La roche de Solutré

Maîtrise d’ouvrage : Syndicat mixte pour la valorisation du Grand Site
Montant des travaux : 765 000 € HT
Superficie : environ 6 ha
Équipe : Arpentère
Photographe : Vincent Rieusset

La roche de Solutré, située à quelques kilomètres de Mâcon, est fréquentée chaque année par plus de 150'000 visiteurs. Par soucis d'intégration paysagère, le syndicat de valorisation du Grand Site de Solutré a décidé de réaménager les accès et les parkings à ses abords.
L'enjeu principal a été de se fondre dans le paysage existant, de s'effacer face au site.
Dès lors, le projet a eu pour lignes de conduite la recherche de mise en valeur du grand paysage,

  • par une réflexion sur les points de vue l'utilisation de matériaux locaux,

  • le travail sur les temporalités liées au tourisme,

  • l'imperméabilisation minimum des sols,

  • la conception d'un aménagement "économe", tant en coûts qu'en impact sur l'environnement.

Les ressources végétales et minérales de la région ont servi de palette de base pour l'aménagement du site: pierre calcaire locale (carrière Saint Martin Belleroche), sable de la Saône, piquets d'acacia de vignerons, essences d'arbres et arbustes locales, recolonisation naturelle des zones enherbées par la végétation en place.

Le désherbage généralisé des parcelles viticoles engendre une forte érosion des sols, qui ne retiennent plus l'écoulement des fortes pluies, courantes dans la région. Recueillir et canaliser l'eau pluviale a été un objectif important: noues, fossés, Reverdo agricoles... créent autant de cheminements maîtrisés de l'eau. Les petites pluies, quant à elles, s'infiltrent naturellement grâce à la forte végétalisation du site.

La mise en valeur du site passe aussi par la création de points de vue privilégiés sur la Roche et, depuis la Roche, sur la campagne environnante.
Le parcours liant la "Voie Romaine" - parking destiné aux pics de fréquentation - au pied de la Roche, ménage des haltes avec cadrage sur le paysage, qui encouragent la découverte à pied des lieux. L'ancien parking perché sur son remblai s'efface au profit d'une terrasse panoramique.

PatrimoineMadeleine Arminjon